Orléans - La Source
L’école est située dans le quartier d’Orléans-La Source, édifié dans les années 60, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Orléans. Ce quartier accueille le campus de l’université et des antennes du CNRS, mais aussi une population majoritairement d’origine maghrébine, logée en habitat collectif. Ce sont deux mondes différents qui ne communiquent pas. Des problèmes inhérents aux banlieues ont valu à ce quartier d’être placé, depuis les années 90, dans la liste des zones urbaines sensibles (ZUS).
L’école bénéficie du dédoublement des classes de CP, mis en place au début du quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017. Cette mesure se rattache à la politique française d’intégration des immigrés et de leurs descendants qui résident dans les quartiers ‘relégués’ [et qui] se heurtent à de multiples obstacles venant entraver leur mobilité sociale. Ces obstacles, qui concernent surtout les populations originaires d’Afrique du Nord, sub-sahariennes et de Turquie, surreprésentés dans ces quartiers […] Leur déficit d’intégration socio-économique expliquerait le repli d’une partie des habitants des ‘zones urbaines sensibles’ sur leurs spécificités culturelles et religieuses. (Kirszbaum 2004, p. 111).
Les interventions en classe inscrivent dans le temps institutionnel dédié aux arts. Il ne s’agit pas de proposer une nouvelle manière d’enseigner, mais de s’appuyer sur des séances d’arts plastiques, pour toucher à des questions socialement vives et aider des élèves de deuxième et troisième génération à interroger leur identité. Les séances sont coconstruites en équipe (enseignants, chercheurs et artiste). Les chercheurs observent les apprentissages croisés dans le domaine des arts plastiques et du langage, pour une meilleure connaissance de soi et de ses appartenances dans un environnement marqué par la diversité culturelle.
Olivet
L’Atelier de Langue Française, ouvert à tous, de l’association Olivet solidarité offre des cours gratuits aux personnes étrangères. De nombreux primo-arrivants s’y inscrivent. Le cours choisi prépare aux épreuves du Delf niveau B1. Les groupes adultes ont des effectifs très fluctuants, en raison des situations souvent très précaire, matérielle et administrative des participants. Les sessions ont donc été menées de manière à pouvoir être suivies même par des personnes qui venaient pour la première fois. Elles combinent toujours des apprentissages langagiers à une pratique en arts visuels.
La Loupe
Le troisième terrain de recherche est une structure éducative – collège, lycée professionnel et lycée horticole avec un internat, administrée par la fondation des Apprentis d’Auteuil. Cette structure accueille des mineurs isolés originaires d’Afrique sub-saharienne (Guinée, du Mali, de Côte d’Ivoire, Soudan,…) et d’Asie (Iran, Inde, Afghanistan, Pakistan, Bangladesh). Les jeunes de 16 à 18 ans qui ne peuvent pas rejoindre immédiatement le cursus scolaire standard sont placés dans une classe spéciale, créée en septembre 2018 et inspirée des classes UPE2A.1 Ils sont hébergés sur le site, dans des maisons gérées par des travailleurs sociaux.
Cette classe expérimentale dite « mosaïque » accueille, depuis septembre 2018, des effectifs fluctuants avec des arrivées et des départs au cours de l’année en fonction des âges, des stages en apprentissage ou des décisions de justice. Les jeunes suivent des cours de mathématiques, d’anglais, d’EPS… Mais la pédagogie repose avant tout sur un programme éducatif basé sur la pratique artistique avec des artistes (slammeur, musicien, graphistes, etc.). Les « cours » se font en effet sous la forme de modules, ce qui permet une plus grande liberté pédagogique à l’intervenant. Il n’y a donc plus de découpage heure par heure de l’emploi du temps afin de permettre aux jeunes de mieux rentrer dans l’activité et de la mener jusqu’à son terme Cette pratique encourage les apprentissages linguistiques avec une attention particulière pour le développement de l’écrit et l’inclusion culturelle des MNA.
Les matériaux visuels et sonores collectés sur ces trois terrains permettent de recueillir des données importantes sur les connaissances lexicales et syntaxiques des populations immigrées ainsi que sur leurs représentations culturelles. Les arts sont abordés comme support d’une pensée sensible, immédiate et spontanée, susceptible d’enrichir d’autres modalités de pensée. Pour cela, les commentaires individuels et collectifs des apprenants sont enregistrés pendant les moments de production plastiques et de bilan. Ces commentaires décrivent leurs propositions plastiques, les difficultés et les découvertes techniques. Ils illustrent les liens qui se tissent avec l’artiste, mais aussi leur perception des champs artistiques et culturels sollicités, sachant que les représentations culturelles des trois populations sont différentes selon qu’ils sont primo-arrivants ou nés en France de famille migrante.
L’artiste syrienne, Diala Brisly, réfugiée politique en France depuis 2018, a été invitée à animer une série d’ateliers sur les trois terrains sur des thématiques liées à l’alimentation et au jardin. L’objectif était de provoquer des images et des émotions, dessiner, verbaliser, se raconter et, par conséquent, de recueillir des narrations singulières, en lien avec les cultures d’origine et les cultures d’accueil. Il s’agissait de mettre en évidence le rôle de l’art pour améliorer l’apprentissage des langues, des cultures, favoriser le partage et l’inclusion sociale, mais aussi de tenir compte du passé, tout en permettant de construire des projets d’avenir.
Les Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants, créées en 2012, ont pour objectif d’inclure les enfants dont la langue maternelle n’est pas le français dans les classes du primaire ou du secondaire. Les élèves d’UP2A suivent les mêmes cours qu’en scolarité « ordinaire » mais bénéficient de mesures spécifiques concernant l’apprentissage du français.
QUI?
Cercle 1 | Cercle 2 | Cercle 3 – institutions | Communication | Autres |
Chercheur Porteur du projet | Chercheurs d’autres domaines disciplinaires et autres laboratoires
chercheurs /pédagogues recherche : méthodologie de recueil de données Recherche narrative Recherche linguistique Recherche artistique (ABR) Recherche participative | DRAC | Site Migract (Dédié au projet) | Réseau de chercheurs français et étrangers (Élargissement international) |
Formateurs / enseignants / associatifs (praticien de terrain) | Université d’Orléans (Remelice / Ercae) Université de Tours – (Citeres) | Service com. de l’université | Professionel – nutritioniste | |
Marie Carmen Becerra Orleans La Source | Apprentis d’Auteuil | Radio campus | Autres artistes / écoles d’arts | |
Artiste syrienne | Doctorant | Rectorat CASNAV
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| Étudiants MEEF + LTMI |
Migrants (primo-arrivants – 2nd/3 eme génération – enfants/parents, ados, adultes) |
| Institut Européen sur l’Histoire et les Cultures de l’Alimentation (Iehca) |
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QUOI?
Nourriture et culture « je mange – le raconte – j’apprends sur moi et les autres »
Travail pluridisciplinaire / Ateliers artistiques
Alimentation | Récits | Apprentissages | Productions |
Ingrédients : cultiver Acheter Cuisiner – manger : plats Fabriquer : couleurs, textures Découverte gustative Les noms des aliments | Images Mots Portraits (les couleurs que je mange) Plats avec des ingrédients connus / inconnus (mélanges, intrus, échanges…) débats | Couleurs naturelles Platon Timée Le français La cuisine La culture de soi et de l’autre (patrimoine et chocs culturels) | Collection de données Fiches pédagogiques pour la formation continue
Livret de synthèse
Exposition des productions en atelier (20 juin) |
- Choix de champs artistiques :
- Dessin/peinture
- Danse (vie d’une graine)
- Photographie
- Choix des publics (scolaire, géographique, sociologique)
Identification des communs et des différences entre les terrains
- Calendrier – 2022-23-24
- Journée internationale des réfugiés
- JE- bilan « équipe » intermédiaires
Production des documents de synthèse
II.DÉROULÉ DES ACTIONS: ATELIERS FLE/CULTURE/ALIMENTATION
- 2022-23 – avec l’artiste syrienne Diala Brisly
a. Ateliers de pratiques FLE et Arts
b. Liens entre les apprentissages Lien entre alimentation et cultures
Publication d’un chapitre d’ouvrage :
Genevieve Guetemme, « Quand l’art à l’école devient rencontre, expression et apprentissage des cultures » in Pratiques artistiques partagées, sentir, expérimenter, créer, apprendre, Paris, dir. Claire de Saint Martin, L’Harmattan, 2023
c. Choix d’aliments/plats emblématiques : pain, légumes, gâteau
Lieu : Olivet | Domaine – FLE | Thème : le pain |
Objectifs | Pratique : écrit Vocabulaire (pain, mie, croute, mou, dur, ….) Notion : « un emblème culturel » | |
Dispositif pédagogique | (travail individuel, collectif, en groupe, répartition en ateliers)Assis et sur table | |
Matériel | Papier + crayon | une (vraie) citrouille |
Supports pédagogiques | Document 1 : Christine Andant + Annabelle Nachon, A Table ! A2. A la découverte du repas gastronomique des français, PUG, 2017 p.11 – https://www.pug.fr/produit/1311/9782706125096/a-table-a2-et/preview?escape=false#lg=1&slide=10 Document 2 : Francis Ponge (1899-1988), Le Parti pris des choses, Paris, (1942), collection poésie Gallimard, 2004. Le pain La surface du pain est merveilleuse d’abord à cause de cette impression quasi panoramique qu’elle donne : comme si l’on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. | |
Etape 1 Etape 2 Étape 3 Production d’écrit Étape 4 | 1.Description visuelle du texte « A Table ! » (un titre + deux paragraphes + signature + dates) Recherche des noms propres 2.lire/dire le texte de Ponge : Travail du ocabulaire géographique (vallée, crête, ondulation, crevasse) Identifier le genre (poésie) Nombre de paragraphes, signes graphiques (virgules, points, points de suspension, point d’exclamation, guillemets, majuscules Description écrite de la citrouille à la manière de Ponge – tourner autour, regarder de près, de loin… Le pain comme objet culturel Différencier de ce qu’on connait : croissant, petits pains (chouquettes, chocolatine…), crêpes ? Consigne : on est à la crêperie et il faut commander sa crêpe en choisissant des ingrédients dans une liste (oral / jeux de rôle) |
Textes écrits à partir du poème « Le pain » de Francis Ponge – dans Le Parti pris des choses, Description d’une citrouille apportée en classe. 1. La surface de la citrouille est sphérique avec des tranches de couleur orange. Sa forme est rare en comparaison avec d’autres légumes. Ses ondulations sont comme des petites vagues dans la mer et sa surface ressemble à une source d’eau. Quand on la mange, elle est pleine de vitamines et délicieuse. 2. La citrouille est un grand fruit végétal de couleur orangée, un peu marron. La forme de la citrouille ressemble à la Cordillère des Andes. Elle est très bonne pour la santé. 3. C’est une citrouille de novembre, elle est verte et ronde ; elle est très bonne pour la santé et je l’utilise beaucoup ces temps-ci. Je fais des gâteaux : hier soir j’ai préparé un « Burek ». J’aime bien toutes les recettes françaises faites avec la citrouille. 4. La citrouille est grande et sa couleur merveilleuse : c’est un beau légume. 5. Elle est aussi changeante et variée que l’humeur et le caractère de ma grand-mère. Sa peau sèche et ridée à la fois est très douce quand elle me fait des câlins. Ces taches vertes et rustiques sont comme les marques de la vie sur sa peau. Elle est aussi réconfortante pour l’estomac que des mots. Et j’attends de la goûter de toutes les différentes manières comme j’attends de revoir un jour ma grand – mère. 6. L’extérieur de la citrouille donne l’impression d’une fleur ; l’artiste a dessiné les bords comme des pétales de rose orangé avec sa tige verte C’est le compliment de l’œuvre de la nature. Ses ondulations ressemblent à la cordillère des Andes vénézuélienne. 7. La citrouille merveilleuse : elle ressemble à une tomate dans un beau jardin. Elle est ronde avec une queue ; sa belle couleur orangée et son goût sont appétissants. 8. La citrouille est ronde avec des lignes égales très bien dessinées. Elle est de la même couleur que la planète Mars et quand on se rapproche d’elle nous retrouvons une petite queue dans son milieu et c’est comme une boule de feu. Avec ses traits, elle ressemble à des cascades sur l’Himalaya. 9. La forme de la citrouille créée par la nature est merveilleuse. Elle présente des formes de montagne, de rivières et sa couleur orange nous fait penser à la nature de rêve qui devient plus impressionnante. 10. La citrouille est ronde comme une tomate. Elle a une couleur vraiment attirante. Elle a des petits poils à la surface. C’est un légume ; elle est orangée. Bien qu’elle soit un fruit, elle est néanmoins considérée et consommée comme un légume, ce qui en fait un légume fruitier très bon pour la santé. La citrouille est le fruit d’une plante annuelle. 11. Comme la vie, la citrouille est imparfaite ; ce n’est pas un monde parfait parce qu’il y a beaucoup d’ondulations. Elle n’est pas très lisse ; quand on passe sa main sur la surface, elle est rugueuse. La couleur : ce n’est pas un orange brillant et il y a des taches mais c’est tout ? Non, c’est très nourrissant pour le corps. C’est délicieux aussi. 12. Comme la vie, elle n’est pas parfaite mais la beauté réside dans la singularité ; la beauté réside dans l’imperfection. 13. La citrouille est merveilleuse. Elle est grosse et ronde. Elle a des lignes sur le côté elle est de couleur orange et en haut il y a une queue. La citrouille est aussi un légume ou un fruit. Elle ressemble à une montagne ; elle est comme une planète. On dirait qu’elle a été coupée avec des couteaux. 14. La surface de la citrouille est énorme ; elle est orangée, elle ressemble à une fleur, sa surface est merveilleuse et son corps est divisé en parties égales. |
<<Histoires de pain>> : rencontre entre chercheurs internationaux (Chaingy - 3 mai 2023) (aliment emblématique)
Parcours migratoires, parcours alimentaires : la nourriture comme marqueur de sa relation à l’ailleurs
La nourriture nous maintient en vie et concerne tous les humains (et tout organisme), mais elle façonne aussi nos identités car si tous les humains mangent, ils ne mangent pas les mêmes aliments, ne les préparent pas de la même façon ni dans les mêmes contextes. La nourriture introduit alors du même et du différent et agit comme un marqueur social et culturel. Elle mixe les produits d’ici et d’ailleurs, s’inscrit dans des temporalités, des rituels et des espaces. C’est un moyen idéal pour interroger notre quotidien et nos cultures.
L’artiste syrienne – réfugiée politique – Diala Brisly animera cet atelier. Elle partagera son expérience de migrante pour engager les participants à produire des récits et des images où l’alimentation rencontre les cultures et raconte des histoires.
Une équipe de chercheurs (arts plastiques, anthropologie, sociologie…) proposera d’analyser collectivement les productions (dessins et textes) de l’expérimentation. L’objectif sera de croiser les savoirs et de faire émerger des données en s’appuyant sur différentes méthodologies telles que l’Arts based research – ABR), l’anthropologie sensible ou la recherche narrative. La pratique créative sera présentée ici comme un levier pour initier une culture scientifique susceptible de favoriser la recherche participative en éducation avec des publics vulnérables – migrants ou pas.
Les ressources et les outils développés seront mutualisés pour être expérimentés dans le cadre de la formation continue des enseignants et des travailleurs sociaux.
Équipe
- Diala Brisly – (artiste)
- Guillaume Etienne (anthropologie – université de Tours)
- Geneviève Guetemme (arts plastiques – université d’Orleans)
- Nathalie Mondain (sociologie/démographie – université d’Ottawa)
- Pierre Lebret – Association Futur au Présent (https://www.futuraupresent.com/)
Matériel : pains de différentes origines + couteaux + adhésif double-face + supports rigides
Consigne :
Choisir le pain le plus important pour vous et disposer, autour, une sélection d’autres pains. La disposition et la taille des morceaux de pain représenteront vos préférences, votre proximité ou vos distances avec certains types de pain.
Il est possible de donner des formes figuratives aux morceaux de pain, de jouer avec leurs couleurs et leurs matières pour mettre en avant ou en retrait certains morceaux de ce faisant insister sur vos préférences ou votre curiosité pour certaines formes de pain…
Une fois la composition terminée, vous expliquerez vos choix et raconterez votre « histoire de pain »
Objectif : réaliser un « portrait » alimento-culturel
Objectifs | Expression non verbale – sensible (toucher, gouter, voir, sentir) S’exprimer en français Découvrir et discuter un aliment culturellement emblématique Attention aux aspects sensibles de l’alimentation et du pain : importance des sens dans la préparation du pain, dans la transmission ou l’évocation des pratiques et dans les « arrangements » qui seront réalisés (quels sont les registres sensoriels mobilisés dans les discussions, les souvenirs…). | |
Dispositif pédagogique | Tables en « U » | |
matériel | pains de différentes origines + couteaux + adhésif double-face + supports rigides | |
Consigne Etape 1 | Choisir le pain le plus important pour vous et disposer, autour, une sélection d’autres pains. La disposition et la taille des morceaux de pain représenteront vos préférences, votre proximité ou vos distances avec certains types de pain. Il est possible de donner des formes figuratives aux morceaux de pain, de jouer avec leurs couleurs et leurs matières pour mettre en avant ou en retrait certains morceaux de ce faisant insister sur vos préférences ou votre curiosité pour certaines formes de pain…
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Consigne Etape 2 | Une fois la composition terminée, vous expliquerez vos choix et raconterez votre « histoire de pain » | |
| Analyse collective des productions. L’objectif sera de croiser les savoirs et de faire émerger des données en s’appuyant sur différentes méthodologies telles que l’Arts based research – ABR),[1] l’anthropologie sensible ou la recherche narrative. La pratique créative sera présentée ici comme un levier pour initier une culture scientifique susceptible de favoriser la recherche participative en éducation avec des publics vulnérables – migrants ou pas. Les ressources et les outils développés seront mutualisés pour être expérimentés dans le cadre de la formation continue des enseignants et des travailleurs sociaux. | |
evaluation proposition de grille
| Nommer les pains et expliquer ses choix | Vocabulaire |
position du pain de « référence » | Distance de la migration | |
Taille / nombre / répartition des pains utilisés | Assurance ; intégration ; position subalterne | |
Quelle attention aux couleurs ? Quelle attention aux matières ? | dimension culturelle ? dimension émotionnelle ? dimension sensible ? | |
titre | références à d’autres objets Capacité à nommer, raconter Ecart par rapport au gel des affects |
Grille AP : nommer les pains et expliquer ses choix | Structure et déroulé des récits/explications |
position du pain de « référence » | Distance de la migration |
Taille / nombre / répartition des pains utilisés | Assurance ; intégration ; position subalterne |
Quelle attention aux couleurs ? | Dimension culturelle ? Dimension émotionnelle ? Dimension sensible ? |
Quelle attention aux matières ? | |
Envie de donner un titre ? | Références à d’autres objets Capacité à nommer, raconter Ecart par rapport au gel des affects |
Le dispositif permet d’attirer l’attention sur les aspects sensibles de l’alimentation et du pain (importance des sens dans la préparation du pain), sur la transmission ou l’évocation des pratiques et sur les « arrangements » qui seront réalisés (les registres sensoriels mobilisés dans les discussions, les souvenirs…).
1 Gouter des pains du monde
2 Mettre au centre le pain que l’on préfère
3 Faire une composition avec des morceaux de pain
4 Mettre un titre
FLE : recettes de pâte à pain
Pâte à pain (France)
Préparation : Temps total : 1h30 (Cuisson :1h15)
ÉTAPE 1
Dans un saladier, mélanger la farine (ou les farines) et le sel.
ÉTAPE 2
Verser la levure dans l’eau tiède et incorporer à la farine petit à petit en remuant bien.
ÉTAPE 3
Saupoudrer d’un peu de farine et pétrir manuellement en rajoutant un peu de farine pour que la pâte ne colle pas aux doigts, pendant 5 minutes.
ÉTAPE 4
Dans un moule à cake, placer du papier sulfurisé, puis verser la pâte. Laisser reposer 2 heures.
ÉTAPE 5
Mettre au four (froid) thermostat 6 (pour ceux qui vont jusqu’à 12) et laisser cuire 1h15 environ jusqu’à ce que le pain soit bien doré.
On peut tester sa cuisson en plantant une lame de couteau qui doit ressortir propre.
Pain perdu
Préparation : Temps total : 30 min (Cuisson : 15 min)
ÉTAPE 1
Fouetter les œufs avec le sucre et le lait.
ÉTAPE 2
Tremper les tranches de pain.
ÉTAPE 3
Deux solutions pour la cuisson :
- Cuire à la poêle dans du beurre en les faisant dorer de chaque côté
- Cuire au four : beurrer légèrement un plat à gratin, y répartir les tranches, verser le reste du mélange (ajouter du sucre si envie), laisser cuire à 180°C (thermostat 6) jusqu’à que les tranches soient dorées.
Lavash – pain arménien
Préparation : Temps total : 2h45 (Cuisson : 45 min)
ÉTAPE 1
Mélanger la levure dans l’eau tiédie (pour que la levure fonde facilement). Y ajouter le sucre.
ÉTAPE 2
Dans un saladier, verser les 600 g de farine, saler (plus ou moins selon les goûts).
ÉTAPE 3
Ajouter la préparation liquide.
ÉTAPE 4
Pétrir pour former une galette ronde et l’étaler dans un plat à four rond (type pour les quiches).
ÉTAPE 5
Laisser reposer 40 minutes le temps que la levure fasse lever la pâte.
ÉTAPE 6
Pétrir encore la pâte pendant 5 minutes, en la pliant comme vous le feriez pour un mouchoir. Enduire vos mains d’huile de tournesol et masser la pâte doucement pour bien l’aplanir. Laisser encore lever pendant 20 min.
ÉTAPE 7
Préchauffer le four à 200°C (thermostat 6-7).
ÉTAPE 8
Ensuite former une boule, puis une galette et la mettre au four sur une plaque type quiche ou plaque de four. Laisser cuire 30 minutes.
Focaccia
Préparation : Temps total : 35 min (Cuisson : 20 min)
ÉTAPE 1
Dans une terrine faire un puits avec la farine. Diluer la levure dans l’eau tiède et la verser dans le puits. Ajouter l’huile d’olive. Mettre le sel sur la farine mais pas dans l’eau. Pétrir jusqu’à obtention d’une pâte lisse.
ÉTAPE 2
La badigeonner très légèrement d’huile d’olive et la laisser reposer 1 heure à température ambiante.
ÉTAPE 3
Préchauffer le four à 220°C.
ÉTAPE 4
Etaler la pâte à environ 2 cm d’épaisseur sur du papier sulfurisé. Dessiner sur la pâte des losanges avec un couteau et badigeonner d’huile d’olive. Parsemer légèrement de sel.
ÉTAPE 5
A la sortie du four badigeonner à nouveau (plus ou moins, selon votre goût) d’huile d’olive.
Pitas (pains grecs à garnir)
Préparation : Temps total : 2h25 (Cuisson : 40 min) – manger chaud ou froid
ÉTAPE 1
Mettre la farine + la pincée de sel dans une jatte.
ÉTAPE 2
Mélanger l’eau tiède, la levure et la pincée de sucre puis rajouter le mélange à la farine. Malaxer.
ÉTAPE 3
Si le mélange est trop collant, rajouter un peu de farine, si au contraire le mélange est trop sec, rajouter quelques gouttes d’eau.
ÉTAPE 4
Il faut constituer une boule de pâte puis poser un torchon propre sur la jatte et laisser reposer la pâte 1 heure (endroit chaud).
ÉTAPE 5
Mettre un peu de farine Sur un plan de travail, y disposer la pâte et malaxer longuement pour la rendre très souple.
ÉTAPE 6
La séparer en 10 portions égales, puis abaisser chaque portion en petits disques de qq millimètres d’épaisseur (penser à bien fariner le plan de travail afin que les pitas ne collent pas).
ÉTAPE 7
Chauffer une poêle sans matières grasses, puis faire cuire chaque pita 1 à 2 minutes de chaque côté dans la poêle.
ÉTAPE 8
Garnir les pitas avec de la Féta et petits légumes (tomates, concombre, poivron, oignons) ou boulettes de viande et les rouler.
FLE : recette « Le pain perdu »
Domaine FLE | Le pain perdu | |
Objectifs | Pratique de l’écrit (forme « recette ») Vocabulaire (crouton, chapelure, lait, œufs…) Aborder la motion de culture alimentaire | |
Dispositif pédagogique | Cuisine – assiettes, poêle, plaque chauffante | |
Déroulement | Etape 1 : deviner ce que permettent de faire ces ingrédients Etape 2 : écrire la recette Etape 3 : réaliser la recette / goûter Etape 4 : décrire | |
Prolongement | Autres recettes avec du vieux pain Cuisiner « les restes » |
Arts Plastiques : La croute
| Domaine : Arts plastiques | La croûte |
Compétences | – Expérimenter, produire, créer. – mettre en œuvre un projet artistique – s’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs – se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art. | |
Connaissances | – manipuler les matières – réaliser un haut-relief – Donner du sens aux matières – Observer les conditions de transformation des matières – comprendre et utiliser un vocabulaire spécifique | |
Objectifs | Techniques : solidité Plastiques : épaisseur de la surface Culturels : Eugène Leroy | |
Matériel | Pains avec différentes croutes, plus ou moins solides (baguette, pain de mie…) Matériaux plus ou moins rugueux (papier journal, carton, ficelle, sable, coton… Peinture, colle | |
Déroulement étapes principales | Étape 1 : classement des matières sur la table – établir des groupes de contraires Étape 2 : mélanger les matériaux avec de la peinture et/ou de la colle Étape 3 : étaler sur un support
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Évaluation | Effet de croute / transformation des matières Comparer avec la matière de l’œuvre d’Eugène Leroy.
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Prolongements | Photographier la matière (macrophotographie) de manière à mettre en évidence l’épaisseur |
Domaine disciplinaire : ARTS PLASTIQUES |
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Titre de la séance : La croûte | Niveau de classe : Cycle 2 |
Compétences – Expérimenter, produire, créer. – Mettre en œuvre un projet artistique et coopérer dans sa réalisation. – S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs – Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art. Connaissances : – manipule des matières : réaliser un haut-relief – donner du sens aux matières : représenter un espace – observer les conditions de transformation des matières – Comprendre et utiliser un vocabulaire spécifique
Objectifs de la séance : · Techniques : solidité, fixation “il faut que cela tienne” · Plastiques : épaisseur / surface • Culturels : Eugène Leroy, Poisson, 1997 | |
Matériel nécessaire : Pains avec des croute plus ou moins solides (baguette, pain de campagne…) Matières naturelles / papier journal / carton / fils / pâte à modeler… Colle à carrelage / colle à papier peint Peintures de différentes couleurs (ou pigments)
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Déroulement étapes principales et dispositifs pédagogiques envisagés (travail individuel, collectif, en groupe, répartition en ateliers) 1. Introduire le mot « croute » : observer-toucher-manger la croute du pain (couleurs, épaisseur, forme) / proposer une définition de « croute » / appliquer cette définition à d’autres éléments (cicatrice, croute terrestre…) 2. Regarder le tableau d’Eugène Leroy – décrire sa surface 3. Introduire les notions d’épaisseur, de bas-relief et haut-relief 4. Problème : réaliser un fond aussi « crouteux » que celui du tableau d’E. Leroy/ il faut qu’il y ait des creux et des bosses faisant au moins (5cm d’épaisseur) – La surface doit être complètement recouverte – Trouver u outil pour mesurer les variations d’épaisseur 5. Ajouter un poisson
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Évaluation prévue : critères et modalités choisies – recouvrement complet de la surface – effet de croute (épaisseur : aspect, mesure) – transformation de la matière en espace avec l’insertion du poisson) – Discussion : ressemblances et différences par rapport à l’œuvre d’Eugène Leroy
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Prolongements (pistes de travail complémentaires) Travail photographique : photographier la production (archive) / photographier des détails de façon à mettre en évidence l’épaisseur de la matière : point de vue rapproché et de biais |
Culture: La mie de pain - emblème de résistance politique (Satrapi, Frida Rochocz)
La tête en mie de pain de Frida Rochocz – Don de Frida Rochocz
Frida Rochocz est née en Argentine d’une famille d’origine espagnole par sa mère et allemande par son père.
« Mon père a rencontré ma mère dans un bal, en dansant, et neuf mois après je suis née. J’ai grandi dans la libre-pensée produite par le mélange anarchiste-communiste. J’ai grandi en parlant allemand avec mon père, espagnol avec ma mère et le reste de la famille ».
Elle a huit ans quand son père décède, elle grandit avec sa mère et ses frères aînés. Comme beaucoup d’Argentins dans les années 1970, ces derniers sont très engagés politiquement et subissent une violente répression. L’un d’entre eux est assassiné, l’autre porté disparu. Frida, bien qu’âgée d’à peine 17 ans, est suspectée, par erreur, d’être la compagne d’un chef de parti politique clandestin. Elle est kidnappée par les militaires avec sa mère souffrante et son frère atteint de leucémie. La famille est relâchée quelques jours après, mais la mère de Frida l’exhorte à quitter le pays.
« Ma mère m’a dit : « il faut que tu partes ». Malgré tout, j’avais des caprices typiques d’une jeune fille de 17 ans, et j’ai voulu rejoindre mon amoureux, qui était en Hollande. Comme lui, j’ai voulu voyager en bateau cargo. Il a donc fallu attendre un cargo en partance pour Rotterdam. J’ai quitté l’Argentine en janvier 1977, la traversée a duré 21 jours, j’ai pu souffler. Si j’étais partie en avion, j’aurais connu un choc beaucoup plus important, ne serait-ce que la température ! De plus, beaucoup de gens se sont faits enlever à l’aéroport, c’était donc un bon choix que le bateau ».
Passeport argentin de Frida Rochocz (1976) © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration
Frida Rochocz arrive à Amsterdam à la fin du mois de février 1977. « Je me suis débrouillée seule, je n’ai jamais demandé l’asile politique, j’ai compté sur l’aide d’amis de l’école allemande. Certains m’ont dit « Tu dois venir en Allemagne, ton père était allemand, tu peux demander la nationalité ». Elle se rend à Berlin et parvient à retrouver les documents administratifs concernant sa famille. Au bout de deux ans, non sans difficultés, elle obtient la nationalité allemande. Peu après, elle s’établit à Paris, où elle a trouvé du travail. Elle retourne pour la première fois en Argentine en 1987, quatre ans après la fin de la dictature. Elle n’y a plus de famille, mais y retourne régulièrement voir des amis.
Les assassinats, les enlèvements et autres mesures de répression criminelles à l’égard des opposants, commis par le pouvoir en Argentine pendant les années 1970, font l’objet d’une intense mobilisation de la société civile depuis les années 1980.
« C’est un mouvement très fort et j’aime beaucoup cela en Argentine. Même si je n’ai plus de famille, mais je partage cette immense douleur, ce traumatisme avec ces personnes, ces survivants, qui continuent à se battre.
J’ai passé de nombreuses années sans parler, d’abord car personne ne voulait m’écouter. J’ai pu mettre des mots sur mon histoire par l’échange avec les autres. J’ai mis du temps à comprendre que moi aussi j’étais une disparue, même si j’avais été relâchée. Au quotidien, c’est tout le temps présent. On a de la joie de vivre, mais tous les matins, c’est un travail de se dire «je sors». Beaucoup de mes amis sont des gens qui sont passés par là. Mais j’ai d’autres amis qui, quand je vais les voir s’arrangent pour inviter des gens pour que je parle, car ils ont besoin d’écouter directement un témoignage de ce qui s’est passé. C’est aussi pour cela que j’ai choisi de faire un don au musée ».
La tête en mie de pain
Elle lui est offerte par un prisonnier, lors d’une visite à son frère qui ne survivra pas à la prison. Partie d’une pièce d’échecs confectionnée par un prisonnier, ce petit objet est fait de mie de pain, l’un des rares matériaux disponibles en prison.
« Cette petite figure a été dans ma poche pendant pas mal d’années. A la naissance de ma fille, j’ai pu la déposer dans un endroit où je conserve quelques souvenirs. Je prenais racine dans une nouvelle vie. Personne ne savait que j’avais cet objet, c’était mon secret. La raison pour laquelle j’ai pu m’en détacher et la donner au musée, c’est que lors de l’un de mes voyages, j’ai pu retrouver l’homme qui l’avait fabriquée, après de longues années en prison il en été sorti, à l’inverse de mon frère, disparu. Quand je lui ai parlé de cet objet, il ne s’en souvenait pas du tout, il avait vécu tellement de choses ensuite qu’il l’avait oubliée. Cela m’a en quelque sorte autorisée à m’en détacher aussi ».
Les parcours des donateurs font l’objet d’entretiens filmés, qui sont présentés dans la Galerie et accessibles en ligne. Retrouvez-les sur cette carte
Histoires de « légumes »
FLE : Connaître et faire connaître des noms de légumes et leurs composants
Arts : Toucher, écraser, sentir, nommer les légumes (carte d’identité des textures)
Recette de mon pays
PRENOM | PAYS | RECETTE | QUELQUES INGREDIENTS |
Ana, Rayane, Rayssa | Brésil | Feijoada | Haricots noirs, laurier |
Kirill, Katia, Anastasia | Ukraine | Borscht | Choux blanc, tomate, oignons, carottes, betteraves rouges, aneth |
Ismaïl, Mehdi | Maroc | Bissara | Pois verts, fèves |
Yassmine, Ali, Malak | Maroc | Rfissa | Curcuma, gingembre, ras elhanout, safran, persil, coriande, lentilles, poulet |
Lors | Tchétchénie | Chepalgash | Oignons verts, œuf, kéfir, beurre, fromage cottage |
Aboubacar | Guinée | Riz au gras | Riz, oignons, tomate, soumbarani, citron jaune, bara musso (pot épices) |
Mesbah | Syrie | Kebbé | Boulghour, oignon, pignons, noix, viande hachée |
Orsida | Albanie | Absente | Absente |
Helena Arendt, Peintures végétales avec les enfants, Vanves, Editions La Plage, 2010.
FAIRE SA PEINTURE VÉGÉTALE
Fabriquez avec les enfants des peintures végétales non toxiques à base de fleurs, de fruits, de légumes. Pas à pas, créez votre peinture rose avec de la betterave, jaune avec des pelures d’oignons, les baies de sureau donneront du violet, le brou de noix du brun…. Apprenez à modifier vos peintures avec du vinaigre, du bicarbonate ou des liants naturels pour pouvoir créer de nouvelles teintes ou peindre sur les supports les plus variés (vitre, bois, pierre…) L’auteur, artiste et pédagogue, nous livres ses secrets pour teindre de la terre, du sable, pour fabriquer des peintures rupestres ou des encres magiques.
Ingrédients : pelures d’oignons, épinards frais, betterave rouge crue, chou rouge
JAUNE
Verse les pelures d’oignons dans une casserole, et ajoute un petit fond d’eau,
Porte à ébullition pendant une vingtaine de minutes verse dans un pot à peinture avec une petite passoire
VERT
Ecrase au pilon une quinzaine de feuilles d’épinards.
Ajoute quelques gouttes d’eau pour obtenir une fine bouillie
Verse la bouillie dans une passoire à petits trous dans un pot en verre et écrase avec une cuillère pour extraire le jus
ROUGE
Râpe une betterave rouge à l’aide d’une râpe de cuisine.
Mets la betterave rapée au-dessus d’un plat, ajoute une cuillère à soupe d’eau
Presse pour extraire le jus!
VIOLET Coupe un chou rouge en tous petits morceaux et dépose les dans un torchon, placé dans un saladier. Ajoute un peu d’eau. |
Les géraniums, le coquelicot, différents fruits rouges donneront des tons rouges et violets, la betterave apportera du rose et du violet, le genêt procurera du jaune, le persil ou les orties donneront des verts, le chou rouge ou la lavande produiront du bleu et les carotte de l’orange.
Les différentes épices permettent également de créer des couleurs.
Pour produire du marron clair au marron foncé, rien de mieux que d’utiliser la terre.
Certaines plantes devront être cuites et réduites en purée, d’autres pourront être utilisées grâce à l’extraction de leurs jus (les pressant dans un torchon ou écrasés au mortier).
Question de la préparation : dans ou en dehors du temps scolaire ?
L’objectif de cette séance est d’obtenir des couleurs à partir des légumes. Il s’agit également de permettre aux élèves de mettre en lien les matières et les couleurs. Pour cette séance, il est important de faire rappeler aux élèves les apprentissages gestuels et le langage associé vus à la séance précédente. Ils ont à mobiliser ce qui a été appris et transférer ces premières connaissances pour questionner la réalisation d’une couleur végétale. Pour des raisons pratiques, certaines couleurs sont préparées en amont. Les élèves sont invités à produire une couleur végétale soit en autonomie soit avec l’aide de l’adulte. Il est pertinent de permettre aux élèves de faire des choix et d’apprendre à les justifier.