Événements

Les différentes lignes de recherche associées à MIGRACT donnent lieu à des évévements récurrents (journée internationale des réfugiés) ou ponctuels (conférence, expositions, formations etc)

Programme

10h25 : ouverture (heure française)

ATELIER 1- Chez soi sans chez nous en Afrique

10h 30- 10h55 :  Moussa SAMAKE –  Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal. « Créer un chez-soi loin de chez-l’autre : Dynamiques sociales et communautaires des étudiants maliens au Sénégal »

10h55- 11h20 : Efua Irene AMENYAH SARR – Université Gaston Berger Saint Louis du Sénégal. « Le chez soi dans la construction de l’identité professionnelle en milieu éducatif »

11h20 – 12h: Frédérique Louveau – Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal : Le Chez-soi du Nord au Sud: expériences d’ancrages. 

ATELIER 2- Chez soi sans chez nous au cinéma

12h-12h30 : Delphe Kifouani – Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal. « Le chez-soi du père comme expérience punitive du fils rebelle dans Wallay de Berni Goldblat »

12h30-13h : Sellou Diallo – Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal. Frontières du chez-soi et invention des mondes numériques dans 75000 Dollars et Né vers… de Moïse Togo.

ATELIER 3 – Le chez soi sans chez nous pour  les autochtones du Canada

14h30- 14h55 – Geneviève Guétemme – Université d’Orléans : « La porte de l’antichambre : deux représentations artistiques de l’accueil liminaire »

14h55- 15h20 – Francoise Naudillon – Université Concordia, Montréal, Canada. « Le chez-soi volé des Autochtones au Québec »

15h20- 15h45 – Mylène Dorcé Université Victoria, Canada. « Faites comme « chez nous ». La question du territoire dans Je suis une maudite sauvagesse et Qu’as-tu fait de mon pays? d’An Antane Kapesh

15h45-16h10 : conclusion

The notion of home brings together several realities that today’s current events make more complex.

We could define the notion of home as having a public dimension, a living space that contributes to relationships with others (family, neighborhood, communities, society, country). The notion of home is also linked to the idea of privacy and individual protection. It relates to symbolic and cultural objects, memories, decor, interior design, and spaces (open or closed) that present personal territory contributes to the construction of the « I, » as well as the affirmation of the « we. »

That’s why the cultural dimension of home takes on fundamental importance when one’s home is with others. And what happens to your home when it has been taken away or robbed?

These remarks would be incomplete without incorporating the postcolonial dimension. France and Canada (and other countries such as the United States, Australia, or Brazil) are countries born of colonisation and whose indigenous territories were dispossessed. For Canada, in 2015, the Truth and Reconciliation Commission (TRC) specifically emphasised the need to present immigrants to Canada with “a more inclusive history of the diverse Indigenous peoples of Canada, including information on treaties and the history of residential schools,” and to recognise the important role of Indigenous peoples (First Nations, Inuit, and Métis) in decision-making on issues that could affect them. On the one hand, we note that homeless people are overrepresented among Indigenous peoples in Canada, and on the other hand, land dispossession during colonisation was much more than theft. Indigenous peoples maintain a special relationship with their ancestral lands and make them a central element in the experience of their identity. Based on a holistic perception of the environment, Indigenous peoples consider spirit and matter to be on an equal footing, perceiving themselves as part of the territory. The territory is a home and, as the poet Natasha Kanapé-Fontaine warns us: “Don’t enter my soul with your shoes on”. The paradox comes from the fact that the Indigenous question in Canada is often treated like that of migrants or Indigenous peoples. « We are not immigrants and we do not want to be part of the newcomer category, as if we were not here before, » says, for example, Mélanie Boivin, executive director of the Lac-Saint-Jean Native Friendship Centre.

The selected presentations will explore the interrelationship between man and his territory has thus gradually developed over the ages: the territory shapes man as much as man designs it.

La notion du chez-soi convoque plusieurs réalités que l’actualité d’aujourd’hui rend plus complexes. 
On pourrait décliner la notion de chez- soi comme porteuse d’une dimension publique, un lieu de vie qui participe de la relation avec les autres (famille, voisinage, communautés, société, pays). La notion de chez-soi convoque également l’importance de l’intimité et de la protection de l’individu, l’importance des objets symboliques et culturels, celle des souvenirs, des décors, des aménagements intérieurs, des espaces (ouverts ou fermés) qui eux, participent de la mise en scène de soi, un territoire personnel participe à la construction du « je », mais aussi à l’affirmation du « nous ». 
Enfin, la dimension culturelle du chez-soi revêt une importance fondamentale quand son chez-soi est chez les autres. La nécessité de se construire un nouveau chez-soi à cause d’un départ voulu ou forcé ajoute une complexité qu’il faut aussi appréhender. 
Et que devient le chez-soi quand il vous a été retiré ou spolié ? 

 

Ces remarques seraient incomplètes si elles n’intégraient pas la dimension postcoloniale. La France ou le Canada (et d’autres pays comme les États-Unis, l’Australie ou le Brésil) , sont des pays nés de la colonisation et dont les territoires autochtones ont été spoliés. Pour le Canada, en 2015,  la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) soulignait spécifiquement la nécessité de présenter aux immigrants au Canada « une histoire plus inclusive des divers peuples autochtones du Canada, y compris des informations sur les traités et l’histoire des pensionnats », et de reconnaitre l’importance du rôle des peuples autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) dans la prise de décision concernant les questions qui pourrait les affecter. On constate d’une part que les itinérants sans-abri sont surreprésentés parmi les autochtones au Canada et d’autre part que la spoliation des terres pendant la colonisation était bien plus qu’un vol. Les Peuples autochtones entretiennent en effet une relation privilégiée avec leurs terres ancestrales et en font un élément central dans le vécu de leur identité. En se basant sur une perception holistique de l’environnement, les Peuples autochtones considèrent l’esprit et la matière comme étant sur un même pied d’égalité, se percevant comme partie du territoire . Le territoire est un chez-soi et , comme nous prévient la poète Natasha Kanapé-Fontaine : N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures . Le paradoxe vient du fait que la question autochtone au Canada est souvent traitée comme celle des migrants or les autochtones. « Nous ne sommes pas des immigrants et nous ne voulons pas faire partie de la catégorie des nouveaux arrivants, comme si nous n’étions pas là auparavant », affirme par exemple Mélanie Boivin, directrice générale du Centre d’amitié autochtone du Lac-Saint-Jean .
Parler de territoire pour les autochtones, « c’est parler d’un processus d’identification vis-à-vis d’une terre, vis-à-vis d’un mythe fondateur, mais également vis-à-vis de “réseaux de lieux sacrés”.
Une interrelation magique entre l’homme et son territoire s’est donc tissée progressivement au fil des âges : le territoire façonne autant l’homme que l’homme le dessine. L’homme modèle le territoire aussi bien d’un point de vue symbolique que concret  ». Dans ce contexte postcolonial, les divers mouvements indépendantistes revendiquent une récupération d’un chez-soi chez nous.

Food & Borders - 2 avril 2024 - iehca (villa Rabelais - Tours)

Avec ou sans papier, avec ou sans argent, avec ou sans logement, en transit ou plus ou moins installés dans un espace d’accueil, les migrants doivent manger. Et cette question de la subsistance du corps met en avant la matérialité des frontières, à la fois comme espace de séparation et de tolérance, espace de dangers lorsque la vie est en jeu ou de rencontres transnationales.

Cette journée d’étude abordera la nourriture comme paradigme de recherche essentiel aux études migratoires, capable de présenter très concrètement des espaces et des comportements entre rupture et continuité. Elle reliera goûts, cultures et économie sachant que ce que les migrants choisissent de manger met en évidence les habitudes culturelles et des contraintes fortes. Elle fait également découvrir différentes façons d’habiter et conduit à identifier les pouvoirs et les normes associés aux processus d’intégration.

La question du manger sera ici abordée comme une matrice pour donner corps à la notion de frontière dans son épaisseur et sa temporalité : front, place forte, gardée, surveillée, la frontière est ce lieu où des habitudes se perdent et se gagnent, à la fois fermé et poreux, c’est un espace qui se franchit, se dépasse, et aplanit les différences.

L’association des deux termes « alimentation » et « frontière » interrogera l’effacement, le remplacement, la perte imposés aux populations en mouvement qui mangent vite, mal ou autre. Mais elle identifiera aussi la créativité inhérente à l’interculturalité.

Cette journée montrera que l’entrée par l’alimentation accompagne évolution des études migratoires elles-mêmes en donnant une voix au savoir expérientiel qui accompagne le passage des lignes entre les cultures. Elle montrera que les choix alimentaires des migrants, même limités, rendent compte de leur capacité à rester acteurs de leur migration.

Poésie et migration - avec le poète FALMARES - Orléans - de 13h30 à 17h30 

FALMARES (https://xn--falmars-7xa.com/) et Hugo Azerad ( https://www.mmll.cam.ac.uk/ha205 – Université de Cambridge) et en présence de Poebe Wang (https://poetryinvoice.ca/read/poets/phoebe-wang) – Hôtel Dupanloup (Orleans) 

La poésie est une langue spécifique très ouverte qui permet aux migrants de raconter leur histoire quelque soit leur origine et leur vécu. Et c’est une langue qui parle à tous – migrants ou pas. Et nous pensons que la poésie permet de donner une image à la fois riche et complexe d’une expérience humaine immémorielle. Et nous pensons que la poésie doit être une entrée privilégiée pour collecter des expériences et en générer de nouvelles.

Cette rencontre va permettre d’identifier des textes, de les commenter et de les proposer à des praticiens (enseignants, associatifs…) pour mieux comprendre les migrants et ceux qui les accueillent.

Cinéma et migration

Théâtre et migration

STUDIUM - ERCAE - REMELICE

Migrer au féminin

Migrer au féminin

25-26 septembre 2023 : Laurine Rousselet - poésie - amour - mobilité

L’écrivaine Laurine Rousselet est venue en résidence à l’université d’Orléans en 2019-20.  Elle s’associe souvent à d’autres artistes (ici, le compositeur et multi-instrumentiste Abdelhadi El Rharbi).

Les 25 et 26 septembre 2023, elle revient à orleans pour faire découvrir qux étudiants de l’INSPE nous dernier recueil de poésie Réponses à la lumière » où l’amour et la poésie s’accrochent aux horizons qui reculent.

Elle parlera aussi de sa pratique très soutenue d’atelier d’écriture avec des migrants.

Atelier "cartes postales" - 12 septembre 2021

« Eaux d’ici et d’ailleurs »

Les jeunes mineurs non accompagnés (MNA) accueillis au Château des Vaux, (Eure et Loir) sont invités à interroger leur parcours et leur identité. « Qui sont-ils ? » et « Qui sommes-nous ? »

Lors des assemblées de Loire (Tours – POLAU) – Les productions photographiques des jeunes du château des Vau sont mise en regard par le public avec d’autres territoires, proches ou lointains que les visiteurs gardent en mémoire. 

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